Si le nombre de logements en location a augmenté de 14,9% en un an, l’absence de touristes n’y est pas innocente. Face à cette problématique, les propriétaires n’hésitent pas à mettre leur logement en location de longue durée, sans pour autant de baisse de loyer.
D’après une étude menée par SeLoger, une hausse de 14,9% des logements en location a été observée sur la dernière année. Cette augmentation est d’autant plus importante dans les métropoles et grandes villes comme à Paris (64%), à Nice (52%), à Bordeaux (39%), à Rennes (34%) ou encore à Nantes (32%).
Ceci est une conséquence directe de la crise sanitaire qui a entraîné une disparition des touristes étrangers. Les propriétaires de logements touristiques ont donc décidé de se lancer dans la location longue durée. Selon Sébastien Bouvron, responsable de la gestion locative chez Junot Immobilier et interrogé par Le Monde : « dans certains cas, les appartements reviennent sur le marché, car la période d’essai du locataire n’a pas été confirmée ou des étudiants ont renoncé à louer car leurs cours vont se dérouler à distance ».
Des conditions moins contraignantes
Comme le révèle Le Monde, les conditions de location pour la longue durée sont également moins contraignantes que la location touristique. S’il est plus rémunérateur de louer son logement en meublé touristique, les contraintes sont aussi plus nombreuses : états des lieux fréquents, entretien courant, etc.
De plus, le taux d’occupation des logements meublés à vocation touristique n’est jamais de 100%. Selon Alexis Alban (directeur général adjoint de Lodgis), cité par Le Monde, « on compte un taux d’occupation de 85 % pour les appartements qui sont très bien situés ».
De ce point de vue, la location de longue durée permettrait de réduire les contraintes de gestion, et procurerait un taux d’occupation plus important. Une situation qui aurait convainc certains propriétaires à s’engager vers la longue durée d’après Le Monde.
Enfin, toujours selon Le Monde, la demande de location reste importante. « Et dans le même temps, avec la crise sanitaire, une partie des gens s’interrogent sur leur emploi et préfèrent louer plutôt qu’acheter » selon Séverine Amate de SeLoger. Une baisse des prix n’est donc pas d’actualité, d’autant plus que les conditions d’accès aux crédits immobiliers ont été restreintes comme l’a annoncé le Haut Conseil de stabilité financière le 17 septembre 2020.